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GR70 : le chemin de Stevenson de Le Puy-en-Velay à Alès

Le GR70, connu sous le nom de chemin de Stevenson, est un sentier de grande randonnée traversant le Massif central du nord au sud. Il relie la ville de Le Puy-en-Velay (Haute-Loire) à Alès (Gard) sur environ 270 km. Ce trajet emprunte l’itinéraire réalisé en 1878 par l’écrivain écossais Robert Louis Stevenson, qui l’a parcouru en compagnie de son ânesse Modestine. Aujourd’hui, des milliers de randonneurs suivent chaque année ce parcours balisé en rouge et blanc, attirés par la diversité des paysages et l’aventure historique qu’il représente.

Le chemin de Stevenson mène des plateaux volcaniques de l’Auvergne jusqu’aux vallées méditerranéennes des Cévennes. En route, il traverse successivement le Velay aux terres volcaniques, le Gévaudan et ses forêts légendaires, les sommets granitiques du mont Lozère, puis les vallées cévenoles baignées de soleil. Le parcours complet se réalise typiquement en une douzaine d’étapes (entre 12 et 15 jours de marche selon le rythme). Le dénivelé cumulé positif avoisine les 6 000 à 8 000 mètres, avec un point culminant au mont Lozère (sommet de Finiels, 1 699 m). Malgré certaines montées soutenues, cet itinéraire reste accessible à des randonneurs motivés et bien préparés, offrant une immersion inoubliable dans la nature et la culture cévenole.


Itinéraire du GR70 : de la Haute-Loire aux Cévennes

Le tracé du GR70 débute officiellement au Puy-en-Velay, grande ville historique de Haute-Loire, et se termine dans la ville d’Alès, porte des Cévennes. Le parcours suit en grande partie l’itinéraire emprunté par Stevenson en 1878. Historiquement, le point de départ de Stevenson était le village du Monastier-sur-Gazeille (à 20 km du Puy), et son terminus Saint-Jean-du-Gard. De nos jours, la plupart des randonneurs commencent au Puy-en-Velay pour des raisons d’accès, et beaucoup prolongent après Saint-Jean-du-Gard jusqu’à Alès afin de rejoindre un point de transport. Ainsi, l’itinéraire complet du Puy à Alès couvre environ 270 km, généralement découpé en 12 à 13 étapes d’une vingtaine de kilomètres chacune.

Chaque étape du chemin de Stevenson relie des bourgs ou villages où il est possible de faire halte. En voici un découpage classique :

Étape Tronçon Distance (km) Dénivelé positif
1 Le Puy-en-Velay – Le Monastier-sur-Gazeille ~19 +600 m
2 Le Monastier-sur-Gazeille – Le Bouchet-Saint-Nicolas ~24 +800 m
3 Le Bouchet-Saint-Nicolas – Pradelles (ou Langogne) ~20 +250 m
4 Pradelles – Le Cheylard-l’Évêque ~21 +400 m
5 Le Cheylard-l’Évêque – La Bastide-Puylaurent ~19 +320 m
6 La Bastide-Puylaurent – Chasseradès ~13 +350 m
7 Chasseradès – Le Bleymard ~18 +600 m
8 Le Bleymard – Le Pont-de-Montvert (par le mont Lozère) ~20 +800 m
9 Le Pont-de-Montvert – Florac ~26 +700 m
10 Florac – Cassagnas ~18 +350 m
11 Cassagnas – Saint-Étienne-Vallée-Française ~22 +350 m
12 Saint-Étienne-Vallée-Française – Saint-Jean-du-Gard ~15 +480 m
13 Saint-Jean-du-Gard – Alès ~28 +600 m

Ce tableau d’étapes est indicatif : certains randonneurs pourront regrouper ou raccourcir des tronçons selon leur forme et les hébergements disponibles. En moyenne, une étape type fait entre 18 et 25 km, pour 5 à 7 heures de marche par jour. Les dénivelés sont modérés sur les premières étapes en plateau, puis plus marqués en Lozère et en Cévennes (montée du mont Lozère, descentes dans les vallées profondes). Le parcours alterne routes forestières, sentiers muletiers et portions de petites routes, tout en restant bien balisé du début à la fin.


Paysages et reliefs traversés

Le GR70 se distingue par la grande variété de ses paysages, découpés en plusieurs régions naturelles successives. D’abord, le sentier traverse le Velay, plateau volcanique du sud de l’Auvergne. Autour du Puy-en-Velay et du Monastier, on trouve des reliefs doux parsemés de sucs volcaniques et de hautes plaines agricoles. Les vues portent loin sur ces plateaux verdoyants. Un site notable est le lac du Bouchet, lac volcanique niché à 1 200 m d’altitude, accessible à 1 km du chemin au Bouchet-Saint-Nicolas.

En entrant en Lozère, on aborde le pays du Gévaudan. Cette région légendaire, autrefois connue pour la « Bête du Gévaudan », offre des paysages de forêts sauvages, de landes et de prairies. Le GR70 passe par la ville de Langogne et longe le plateau de la Margeride. Les vallons boisés alternent avec des zones plus ouvertes. Le patrimoine rural est présent via de vieux villages en pierre, des croix et chapelles isolées (par exemple la chapelle de Saint-Roch ou la chapelle de Cheylard-l’Évêque).

Plus au sud, le parcours monte vers les crêtes du mont Lozère. Le mont Lozère constitue la partie la plus élevée et sauvage du trajet. On y trouve des sommets arrondis et dégagés, couverts de landes et de rochers granitiques. La montée au col de Finiels puis la traversée du plateau sommital (aux alentours de 1 500-1 600 m) offrent des panoramas exceptionnels à 360° sur le Massif central. Le sentier redescend ensuite vers Le Pont-de-Montvert, au bord du Tarn, charmant village marqué par l’histoire des Camisards (révolte protestante cévenole).

Enfin, la dernière partie du GR70 parcourt les Cévennes profondes. Ce sont des montagnes médianes entaillées de vallées abruptes (Vallée Française, Vallée Borgne, etc.), couvertes de châtaigniers, de pins et de chênes verts. Le climat y est plus méditerranéen : étés chauds, soleil généreux, et senteurs de thym et de châtaigne. Le chemin emprunte d’anciennes drailles (chemins muletiers) en balcon ou en fond de vallon. De jolis villages cévenols ponctuent l’itinéraire, tels que Florac (aux portes du Parc National des Cévennes), Saint-Germain-de-Calberte ou Saint-Étienne-Vallée-Française. Les derniers kilomètres vers Saint-Jean-du-Gard et Alès offrent des vues dégagées sur les collines environnantes et marquent la transition vers la plaine gardoise.


Conseils pratiques pour la préparation

Entre sa longueur et son relief, le chemin de Stevenson requiert une bonne préparation logistique et physique. Il est recommandé de prévoir environ 12 jours de marche pour parcourir l’ensemble du GR70, ce qui correspond à une moyenne d’une vingtaine de kilomètres par jour. Bien sûr, chacun peut adapter la durée : un randonneur entraîné pourra terminer en 10 jours, tandis qu’un rythme plus tranquille ou familial pourra prendre 14 à 15 jours avec éventuellement une ou deux journées de repos en cours de route.

Quelle est la meilleure saison pour partir ? La période idéale se situe au printemps (mai-juin) ou au début de l’automne (septembre-début octobre). À ces saisons, les températures sont douces, la nature est verdoyante (floraisons au printemps) et l’affluence raisonnable. En été (juillet-août), le sentier reste praticable mais il peut faire très chaud, notamment dans les vallées cévenoles, et les orages sont plus fréquents en montagne en fin de journée. De plus, la haute saison touristique entraîne une fréquentation élevée et nécessite de réserver les hébergements bien à l’avance. En hiver, la randonnée est déconseillée : le mont Lozère est souvent enneigé ou verglacé, et de nombreux services (gîtes, refuges) sont fermés.

Condition physique et entraînement : Le GR70 ne présente pas de difficulté technique majeure, mais il faut être prêt à marcher plusieurs heures plusieurs jours de suite. Un randonneur régulier en bonne santé pourra y parvenir sans problème, à condition d’y aller à son rythme. Il est utile de s’entraîner sur quelques randonnées à la journée ou sur deux jours consécutifs avant de partir, afin de tester son équipement et sa condition. Prendre soin de ses pieds est crucial (chaussures rodées, ongles coupés, prévention des ampoules) car ils seront mis à l’épreuve sur la durée.

Équipement recommandé :

  • Chaussures de randonnée montantes déjà rodées, offrant un bon maintien et adaptées aux terrains caillouteux.
  • Sac à dos d’environ 40 L, avec le strict nécessaire : vêtements techniques pour le chaud et le froid, veste imperméable, chapeau/casquette, trousse de premiers soins.
  • Protection contre le soleil (crème solaire, lunettes, couvre-chef) et la pluie (cape ou poncho couvrant aussi le sac).
  • Réserve d’eau suffisante (au moins 1,5 L, voire 2 L sur les tronçons exposés) et éventuellement un système de filtration d’eau pour utiliser l’eau des sources ou ruisseaux.
  • Lampe frontale, couteau, carte topographique/guide du parcours (en complément du balisage) et téléphone portable chargé pour les urgences.

Chaque randonneur adaptera sa liste selon ses besoins, mais il est conseillé de voyager le plus léger possible. Par ailleurs, il est prudent de vérifier la météo chaque jour et d’ajuster son horaire de départ en conséquence (partir tôt le matin en été pour éviter les chaleurs de l’après-midi, par exemple). Enfin, n’oubliez pas qu’il s’agit d’un itinéraire isolé par endroits : l’autonomie et la prudence sont de mise.


Hébergements le long du GR70

Le chemin de Stevenson est bien pourvu en options d’hébergement, adaptées à tous les profils de randonneurs. La solution la plus répandue est de dormir en gîte d’étape. On trouve des gîtes ou refuges quasiment à chaque fin d’étape classique : ce sont des hébergements collectifs (chambres ou dortoirs) offrant le plus souvent la demi-pension (dîner du soir et petit-déjeuner). Ils permettent de rencontrer d’autres marcheurs et de refaire le plein d’énergie chaque jour. Il est recommandé de réserver les gîtes à l’avance, surtout en période estivale, pour s’assurer une place.

Outre les gîtes d’étape, certains villages disposent de petits hôtels, chambres d’hôtes ou auberges pour ceux qui préfèrent plus d’intimité et de confort. Par exemple, des hôtels existent au Puy-en-Velay, à Langogne, à Florac ou à Saint-Jean-du-Gard. Ces hébergements offrent des chambres individuelles et parfois des services supplémentaires (linge, repas élaborés, etc.), mais à un coût plus élevé que les gîtes. Là encore, il est prudent de réserver en avance en haute saison.

Pour les randonneurs autonomes, il est possible de camper. On trouve quelques campings officiels sur le parcours (par exemple près de certains lacs ou villages touristiques comme à Langogne/Naussac, Florac ou Saint-Jean-du-Gard). Le camping permet de réduire les frais et d’être plus flexible dans l’itinéraire, mais implique de porter la tente et le matériel, ce qui alourdit le sac. Veillez à n’utiliser les campings que si les étapes correspondent, car ils ne sont pas présents à chaque point d’arrêt.

Le bivouac sauvage (camping hors emplacement officiel) est autorisé sous conditions, mais il peut s’avérer délicat sur le GR70. Dans le Parc National des Cévennes, le bivouac est toléré uniquement de la tombée de la nuit à l’aube, à plus de 50 m des routes et 200 m des habitations, et en évitant d’allumer des feux. Sur le mont Lozère, une réserve naturelle réglemente également le camping sauvage. En dehors des zones protégées, le terrain est souvent privé (prés clôturés, forêts exploitées), ce qui complique la recherche d’un spot discret pour la nuit. En pratique, beaucoup de randonneurs choisissant le bivouac demandent l’autorisation à un propriétaire (par exemple planter la tente en bordure d’une ferme) ou optent pour une formule mixte (quelques nuits en gîte, quelques nuits sous tente lorsque c’est possible).

Quelle que soit l’option d’hébergement, une bonne planification est essentielle. La liste des hébergements du chemin de Stevenson est disponible via l’association du chemin ou les topo-guides, avec les coordonnées pour réserver. En été, il est conseillé de téléphoner quelques jours à l’avance pour garantir son couchage du soir.


Ravitaillement et points d’approvisionnement

Le GR70 traverse régulièrement des localités où l’on peut se ravitailler en nourriture et en eau, mais il comporte aussi des sections isolées. Il est donc important d’anticiper ses besoins. En règle générale, chaque fin d’étape correspond à un village ou une petite ville disposant au minimum d’une épicerie, d’une boulangerie ou d’un bar-restaurant. Par exemple, Le Monastier-sur-Gazeille (début de la randonnée) possède quelques commerces locaux. Plus loin, Pradelles et surtout Langogne offrent supermarchés et boulangeries où l’on peut faire le plein de vivres. Sur la portion centrale du parcours, les bourgs de Chasseradès ou du Bleymard ont parfois de petites épiceries ou à défaut des hébergements proposant un panier repas.

La ville de Florac constitue un point de ravitaillement majeur à mi-parcours : on y trouve tous types de commerces (supérettes, marché local, pharmacies) et la possibilité de se restaurer ou de faire des provisions pour plusieurs jours. Après Florac, l’itinéraire s’enfonce dans les Cévennes où les villages sont plus petits. Cassagnas par exemple ne dispose pas de magasin, mais seulement d’un relais (gîte) où l’on peut manger. Il faut alors prévoir des vivres pour tenir jusqu’à la vallée suivante. Saint-Étienne-Vallée-Française et Saint-Jean-du-Gard offrent à nouveau des commerces (épiceries, cafés, marchés locaux pour Saint-Jean). Enfin, à Alès, ville de fin de parcours, tous les services urbains sont disponibles.

En ce qui concerne l’eau, il est recommandé de partir chaque matin avec suffisamment d’eau pour la journée, particulièrement en été. La plupart des villages traversés possèdent des fontaines ou points d’eau potable où remplir sa gourde. N’hésitez pas à demander aux habitants ou aux hébergements de refaire le plein. Sur les tronçons de montagne (par exemple sur le mont Lozère ou certaines crêtes), les sources existent mais ne sont pas toujours fiables en saison sèche : leur débit peut être faible et l’eau non traitée. L’utilisation d’une gourde filtrante ou de pastilles purifiantes est un atout si vous prévoyez de prendre de l’eau directement aux ruisseaux. Dans les Cévennes, on longe parfois des rivières (Tarn, Gardon) où l’eau coule abondamment, mais là encore une filtration s’impose avant consommation.

En résumé, le ravitaillement sur le GR70 nécessite un minimum d’organisation : il faut profiter des points d’approvisionnement quand ils se présentent, et toujours garder avec soi un en-cas énergétique et une réserve d’eau de secours. De plus, il peut être judicieux de transporter quelques vivres légers mais nourrissants (fruits secs, barres céréalières) en cas de fringale ou de contretemps rallongeant une étape.


Accès au point de départ et retour depuis le point d’arrivée

L’accessibilité du GR70 est facilitée par les gares ferroviaires aux deux extrémités du parcours. Pour rejoindre le point de départ au Puy-en-Velay, on peut emprunter le train (ligne SNCF en provenance de Saint-Étienne – liaison depuis Lyon ou Clermont-Ferrand). Le Puy-en-Velay est bien desservi en TER depuis les grandes villes régionales. En voiture, Le Puy se situe à environ 2h de Lyon ou 1h30 de Clermont-Ferrand par la route. Il est possible de laisser son véhicule au Puy-en-Velay (parking de longue durée) le temps de la randonnée.

Pour le retour depuis Alès, la solution la plus simple est également le train. Alès dispose d’une gare SNCF connectée à la ligne Nîmes – Clermont-Ferrand. Des trains ou cars TER relient Alès à Nîmes en environ 1 heure, offrant une correspondance vers le TGV (Nîmes ou Montpellier) si besoin. Depuis Nîmes, on rejoint Paris ou d’autres métropoles en train rapide. Ceux qui ont laissé leur voiture au Puy peuvent revenir en transports en commun (Alès → Nîmes en TER, puis Nîmes → Clermont-Ferrand → Le Puy, ou via Nîmes → Lyon → Le Puy selon les correspondances). Le trajet retour en train peut prendre plusieurs heures avec changements, mais il évite la logistique de deux véhicules.

En saison touristique, des services de navette pour randonneurs existent également. Par exemple, certaines compagnies locales (taxis ou transporteurs spécialisés) proposent de transférer des marcheurs ou des bagages d’un point à un autre. Il est ainsi envisageable d’organiser un transport de bagages d’étape en étape (pour marcher léger) ou un transfert depuis Saint-Jean-du-Gard/Alès jusqu’au Puy-en-Velay (ou inversement) en minibus. Ces services, payants, doivent être réservés à l’avance auprès des prestataires (tels que l’association du chemin ou des agences de randonnée).

Enfin, pour ceux qui souhaiteraient raccourcir le trajet, notez que Saint-Jean-du-Gard (l’avant-dernière étape) est desservi par des bus vers Alès ou Nîmes. Ainsi, un randonneur fatigué peut décider de terminer son périple à Saint-Jean-du-Gard et de rejoindre la gare d’Alès par la route. Quoi qu’il en soit, il est important de planifier le retour en même temps que le départ, afin d’éviter les mauvaises surprises logistiques en fin de randonnée.


Variantes et itinéraires complémentaires

Le chemin de Stevenson suit un tracé principal bien défini, mais il existe quelques variantes ou options complémentaires pour les randonneurs curieux ou contraints d’ajuster leur parcours. La première variante concerne le point de départ : Le Monastier-sur-Gazeille est le départ historique de Stevenson (où il a acheté son âne et entamé son voyage). Le GR70 officiel commence au Puy-en-Velay pour des raisons pratiques, mais rien n’empêche de démarrer directement au Monastier pour coller au plus près du récit de Stevenson, ou au contraire de sauter l’étape du Puy si l’on connaît déjà cette portion.

Du côté de l’arrivée, Saint-Jean-du-Gard est la destination finale décrite par Stevenson dans son livre. De nombreux randonneurs choisissent d’arrêter leur marche à Saint-Jean-du-Gard, qui dispose de bus vers la civilisation, sans aller jusqu’à Alès à pied. Cependant, l’extension jusqu’à Alès reste intéressante pour boucler le GR70 en rejoignant une grande ville. Cette portion supplémentaire emprunte des sentiers balisés (GR secondaires) en passant non loin de Mialet – où se trouve le fameux Musée du Désert sur l’histoire protestante – et fait environ 20 km supplémentaires.

En cours de route, plusieurs détours facultatifs valent le détour pour enrichir le voyage. Par exemple, après La Bastide-Puylaurent, une variante de quelques kilomètres aller-retour permet de visiter l’Abbaye Notre-Dame-des-Neiges. Ce monastère trappiste, où Stevenson fit étape, est un lieu chargé d’histoire et d’accueil spirituel. De même, lors de l’ascension du mont Lozère, une petite digression hors GR mène au sommet de Finiels (1 699 m, point culminant du massif) offrant un point de vue incomparable – le GR70 passe à proximité immédiate du sommet sans y monter, mais les randonneurs peuvent y accéder en quelques minutes. Autre idée de variante naturelle : au Bouchet-Saint-Nicolas, faire l’aller-retour jusqu’au lac du Bouchet pour une pause baignade en été, ou au contraire un bivouac bucolique.

Le chemin de Stevenson croise ou côtoie d’autres itinéraires de randonnée de longue distance, ce qui ouvre des perspectives d’itinéraires complémentaires. En effet, à Pradelles puis à Luc, le GR70 rencontre le GR700 (chemin de Régordane). Ce dernier relie également Le Puy-en-Velay à Alès (puis Saint-Gilles) mais par un tracé plus oriental. Certains randonneurs peuvent choisir de combiner des portions de ces deux GR pour découvrir d’autres paysages (par exemple suivre le GR70 jusqu’à Langogne, puis bifurquer sur le GR700 à destination d’Alès). De même, à Florac, on retrouve le GR68 (tour du Parc des Cévennes) qui permet d’explorer plus longuement les Cévennes en boucle, pour les marcheurs qui disposent de temps supplémentaire.

Enfin, une façon originale de parcourir le GR70 est de s’inspirer de Stevenson jusqu’au bout : voyager avec un âne. Ce n’est pas une variante d’itinéraire à proprement parler, mais une variante d’approche de la randonnée. Plusieurs agences locales proposent la location d’ânes bâtés pour porter une partie du chargement. Cela ajoute une dimension singulière au voyage et ravit souvent les enfants, tout en imposant un rythme plus lent et régulier. Les hébergements du chemin sont en grande partie adaptés à l’accueil des ânes (prés ou abris disponibles la nuit).

En conclusion (sans formuler formellement une conclusion), le GR70 – chemin de Stevenson – offre de multiples facettes et options. Que l’on suive scrupuleusement le tracé principal ou que l’on s’autorise quelques digressions, cette randonnée au long cours permet de revivre un périple mythique à travers des paysages variés et authentiques. Chaque randonneur peut ainsi se créer son propre voyage sur les pas de Stevenson, en alliant préparation sérieuse et ouverture à l’imprévu des rencontres et découvertes en chemin.

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