Londres

Traverser le tunnel sous la Manche à moto

Les motards qui souhaitent rejoindre le Royaume-Uni depuis la France disposent de plusieurs modes de traversée de la Manche. Parmi ceux-ci, le tunnel sous la Manche offre une solution rapide et efficace pour les deux-roues. Contrairement aux ferries, l’Eurotunnel permet de franchir le détroit du Pas-de-Calais en seulement 35 minutes environ, en embarquant directement la moto à bord d’une navette ferroviaire. Inauguré en 1994 entre Coquelles (près de Calais) en France et Folkestone en Angleterre, cet ouvrage souterrain de 50 km est entièrement dédié au transport de véhicules et de passagers.

Préparer la traversée du tunnel sous la Manche en moto

Avant de se lancer, il convient de bien planifier sa traversée en moto par l’Eurotunnel. La première étape consiste à vérifier les horaires et disponibilités des navettes pour la date souhaitée. Les départs ont lieu toute l’année, généralement toutes les 15 à 30 minutes en journée. Il est recommandé d’anticiper la réservation surtout en période de forte affluence (vacances d’été, longs week-ends) afin d’être sûr d’obtenir une place pour sa moto.

Embarquement moto

Prévoir son voyage à l’avance permet également de choisir des horaires moins chargés ou de profiter de tarifs réduits pendant les périodes creuses. Par exemple, des traversées de nuit ou en semaine peuvent être moins demandées et offrir plus de flexibilité. En résumé, une bonne préparation en amont – choix du créneau horaire, prise de billet et vérification des conditions – garantit une traversée sereine le moment venu.


Comment fonctionne la traversée pour les motards ?

Traverser la Manche à moto via le tunnel ne signifie pas rouler soi-même sous la mer, mais utiliser le service de navettes ferroviaires Le Shuttle d’Eurotunnel. Concrètement, le motard se rend en moto jusqu’au terminal Eurotunnel, où il embarque à bord d’un train spécialement aménagé pour transporter des véhicules. Les motos sont généralement dirigées vers des wagons dédiés ou espaces spécifiques afin d’assurer leur stabilité pendant le trajet. Une fois la moto à l’intérieur du wagon, le moteur doit être coupé et le deux-roues immobilisé (béquille et éventuels points d’attache).

Le passager reste près de son véhicule durant le voyage, qui se déroule entièrement à l’intérieur du train. La navette ferroviaire atteint une vitesse d’environ 140 km/h dans le tunnel, ce qui permet de relier les deux pays très rapidement. Pour les motards, l’expérience est particulière : il s’agit de patienter dans un espace clos aux côtés de son engin, sans sentir le vent de la route, mais en bénéficiant d’un trajet très court et abrité des conditions météorologiques extérieures. En somme, le fonctionnement pour les motards est simple et bien rôdé : suivre les indications du personnel, stationner la moto dans le train et profiter de la traversée éclair sous la Manche.


Réservation et tarifs

La réservation d’un passage Eurotunnel pour une moto s’effectue de la même manière que pour une voiture, via le site web officiel ou par téléphone. Le motard doit renseigner le type de véhicule (moto, avec ou sans passager) et choisir un horaire de départ et éventuellement de retour. Les tarifs varient selon la période (haute ou basse saison), le moment de la semaine et l’anticipation de la réservation. En moyenne, il faut compter entre 30 et 60 euros pour un aller simple en moto, la moto étant facturée environ 50 % du tarif d’une voiture d’après le service Eurotunnel. Ce prix inclut le pilote et éventuellement un passager arrière, sans coût supplémentaire pour les bagages ou équipements fixés sur la moto.

Des offres spéciales existent (par exemple aller-retour sur courte durée, tarifs flexibles ou primes fidélité) qui peuvent réduire la note. Il est conseillé de réserver tôt pour profiter des meilleurs prix et garantir sa place, car le nombre de motos accepté sur chaque navette est limité.

À noter que si l’on arrive en avance le jour du départ, Eurotunnel tente généralement d’embarquer la moto sur la navette précédente sans frais supplémentaires si de la place est disponible, ce qui offre une certaine flexibilité aux voyageurs. De même, en cas de retard modéré, on pourra être reprogrammé sur le départ suivant. La réservation confirme un horaire, mais le système sait faire preuve de souplesse dans la mesure du possible, ce qui est appréciable pour les motards en voyage.


Préparer sa moto et ses documents

Dans les jours qui précèdent le voyage, il faut s’assurer que tous les documents nécessaires sont en règle. Pour le pilote, un passeport valide est obligatoire pour entrer au Royaume-Uni, le transit via le tunnel s’apparentant à une frontière internationale. Il n’y a plus de libre circulation avec une simple carte d’identité : le passeport est contrôlé au départ par les autorités. Le permis de conduire national (permis moto) est reconnu en Angleterre, il n’est pas nécessaire de disposer d’un permis international si l’on est ressortissant de l’UE. En revanche, il est recommandé de se munir de la carte grise (certificat d’immatriculation) de la moto et d’une preuve d’assurance en cours de validité (attestation ou carte verte).

Ces documents peuvent être demandés lors des contrôles ou en cas d’accident. Du côté de la moto elle-même, aucune formalité spécifique n’est exigée par Eurotunnel si ce n’est de respecter les règles de sécurité de base (pas de matières dangereuses non déclarées, par exemple). Il est toutefois judicieux de vérifier que la moto est conforme aux réglementations : échappement aux normes de bruit, éclairage en bon état (voir plus loin pour l’adaptation éventuelle du faisceau en conduite à gauche) et plaque d’immatriculation avec le pays d’origine visible (le petit sigle « F » sur la plaque européenne étant suffisant pour la France). En résumé, avant de partir, le motard doit préparer un dossier complet : papiers d’identité, permis, assurance, et s’assurer que sa machine est en état légal de circuler à l’étranger.


Le jour J de la traversée du tunnel en moto

Le jour du départ, il est conseillé d’arriver au terminal Eurotunnel environ 1 heure en avance par rapport à l’horaire de traversée réservé. Dès l’arrivée sur le site, des panneaux dirigent les motards vers les zones d’enregistrement. La procédure d’enregistrement peut se faire via une borne automatique ou auprès d’un agent au guichet. Dans les deux cas, il faut fournir le numéro de réservation (ou scanner la confirmation) pour obtenir le document de passage. Un macaron d’embarquement est alors remis : il s’agit d’un support en papier à accrocher au rétroviseur, portant une lettre correspondant à la navette assignée.

Formalité moto

Cette lettre permet au personnel d’aiguiller chaque véhicule vers la bonne file d’attente. Une fois le check-in effectué, le motard passe les contrôles aux frontières : la douane et la police du pays de départ vérifient passeport et éventuellement le visa si requis, ainsi que le véhicule si nécessaire. L’avantage du système Eurotunnel est que tous ces contrôles se font avant l’embarquement : à l’arrivée de l’autre côté, il n’y a plus de formalités frontalières, on peut immédiatement reprendre la route.

Après l’enregistrement et la douane, le motard peut rejoindre la zone d’attente avant embarquement. Un bâtiment terminal passagers est accessible à proximité du parking, permettant de se restaurer, d’utiliser les sanitaires ou de faire quelques achats duty-free pendant l’attente. Il faut toutefois garder un œil sur les écrans d’information : environ 25 minutes avant le départ prévu, l’embarquement commence. Des annonces sonores et visuelles préviennent lorsque la lettre inscrite sur le macaron est appelée.

À ce moment, chaque motard doit regagner sa moto et suivre les panneaux indiquant l’embarquement. Sur les aires de départ, le personnel Eurotunnel oriente les véhicules selon leur gabarit vers les wagons appropriés. Les motos étant de petit gabarit, elles sont généralement dirigées vers des wagons à deux niveaux, sur le pont supérieur avec les voitures, ou parfois regroupées dans une section dédiée. Fait notable, les deux-roues embarquent souvent en premier et débarquent en premier, ce qui leur évite d’attendre derrière les voitures lors de ces opérations. Le chargement est rapide : on roule doucement jusqu’à entrer dans le train, guidé par un agent, puis l’on stationne à l’emplacement indiqué.


Accès aux terminaux Eurotunnel en France et au Royaume-Uni

Côté France : Le terminal français de l’Eurotunnel se situe à Coquelles, aux abords de Calais dans le Pas-de-Calais. Il est directement accessible via l’autoroute A16 (E402) en direction de Calais, avec une sortie dédiée indiquée « Tunnel sous la Manche ». Depuis Paris ou le nord de la France, l’itinéraire le plus fréquent passe par l’A26 puis l’A16 jusqu’au complexe d’embarquement. Le site est bien fléché sur la fin du parcours, guidant les véhicules jusqu’aux zones de check-in.

Il est important de noter qu’aucune station-service n’est disponible dans l’enceinte immédiate du terminal : il est donc préférable de faire le plein d’essence avant d’entrer sur le site, soit sur l’autoroute peu avant Coquelles, soit dans les environs de Calais. Un vaste parking et des voies dédiées aux différentes catégories de véhicules (voitures, camions, motos, bus) organisent la circulation à l’arrivée au terminal.

Côté Angleterre : Le terminal britannique se trouve près de Folkestone, dans le comté de Kent. L’accès routier principal se fait par l’autoroute M20 en provenance de Londres ou de Dover, en empruntant la sortie 11A signalée « Channel Tunnel ». Comme en France, la signalisation routière locale guide les voyageurs jusqu’au site d’enregistrement. Le terminal de Folkestone est conçu de manière symétrique à celui de Coquelles : on y trouve également des guichets automatiques ou avec personnel pour l’enregistrement, une zone de contrôle des passeports (effectué côté anglais avant le départ vers la France), un bâtiment passagers avec services et boutiques, puis les voies d’embarquement.

Après la traversée, la sortie du terminal britannique donne directement sur l’autoroute M20 en direction de Londres ou du réseau routier du Kent. Les motards doivent aussitôt adopter la conduite à gauche en s’insérant sur la voie appropriée. Juste après la sortie, on trouve des stations-service et aires de repos à proximité, ce qui peut être utile pour faire une pause dès l’arrivée en Angleterre.


Embarquement et sécurité

L’embarquement des motos dans le train se fait moteur éteint, en poussant éventuellement la machine sur quelques mètres pour la placer correctement. Une fois à l’intérieur du wagon, le motard engage la première vitesse ou met sa moto sur béquille afin de la stabiliser. Des systèmes d’arrimage sont disponibles pour sécuriser le deux-roues : il peut s’agir de sangles fournies par l’opérateur ou de points d’attache au sol où fixer la roue. Le personnel d’Eurotunnel aide généralement à installer correctement chaque véhicule.

À la différence d’un ferry, le train est très stable et il n’y a pas de tangage, mais il est quand même recommandé d’arrimer la moto pour éviter tout basculement lors des accélérations ou freinages du convoi. Une fois tous les véhicules en place, les portes du wagon sont fermées et le train s’élance. Durant la traversée, il est strictement interdit de rallumer le moteur, de même que de fumer ou d’utiliser des appareils radio/émetteurs, afin de respecter les consignes de sécurité en milieu confiné. Les passagers peuvent descendre de selle et rester debout à côté de leur moto ou s’asseoir à bord de leur véhicule s’ils le souhaitent, mais ils ne doivent pas circuler d’un wagon à l’autre.

Le tunnel étant sous la mer, il n’y a pas de couverture téléphonique mobile une grande partie du trajet. En cas de besoin ou d’urgence, le train dispose de systèmes d’alarme et le personnel peut intervenir rapidement. Enfin, juste avant l’arrivée, les motards remontent sur leur véhicule et se tiennent prêts à démarrer lorsque les portes s’ouvriront du côté opposé. Le débarquement est généralement rapide et se fait dans le calme, sous la supervision des agents qui veillent à la sécurité de tous.


Avantages et inconvénients de traverser en deux-roues

Avantages :

  • Rapidité – La traversée ne dure que 35 minutes environ, ce qui est bien plus court qu’une traversée en ferry classique (souvent 1h30 à 2h) sans compter les attentes. C’est le moyen le plus rapide pour aller du continent à l’Angleterre avec son véhicule.
  • Tarif réduit – Le coût pour une moto est inférieur à celui pour une voiture. Le billet moto inclut le pilote (et un passager éventuel) sans limitation de bagages, ce qui en fait une solution économique pour un deux-roues.
  • Pas d’intempéries – En choisissant le tunnel, le motard évite les aléas météo de la mer (vent, vagues) et les risques de mal de mer. La traversée s’effectue dans un environnement protégé, quel que soit le temps à l’extérieur.
  • Formalités centralisées – Les contrôles douaniers et de police s’effectuent avant le départ. À l’arrivée, on peut filer directement sur la route sans perdre de temps, ce qui simplifie le voyage.
  • Efficacité pour le conducteur – On reste avec sa moto pendant tout le trajet. Pas besoin de laisser le véhicule ailleurs ni de transfert : le motard conduit lui-même sa machine du départ à l’arrivée, ce qui est pratique pour enchaîner directement sur la route britannique.
  • Priorité d’embarquement – En pratique, les motos sont souvent embarquées en premier et placées à l’avant du train, ce qui leur permet également de sortir parmi les premières à destination. Cela réduit l’attente et le temps perdu aux phases d’embarquement/débarquement.

Inconvénients :

  • Capacité limitée – Chaque navette ne peut embarquer qu’un nombre restreint de motos (quelques dizaines tout au plus). En période de pointe, il est impératif de réserver à l’avance sous peine de ne pas avoir de place aux horaires souhaités. La flexibilité le jour même reste limitée si tous les trains sont complets.
  • Environnement fermé – La traversée en train impose de rester dans un wagon clos. Pour les motards qui appréciaient la traversée en ferry comme moment de détente à l’air libre, l’expérience peut sembler moins conviviale. On ne peut ni prendre l’air marin ni profiter d’une vue panoramique pendant le trajet.
  • Règles de sécurité strictes – Le tunnel sous la Manche est un milieu hautement sécurisé, ce qui implique des contraintes : interdiction d’utiliser certains appareils, obligation de rester près de son véhicule, etc. Il faut s’y plier scrupuleusement sous peine d’interruption du service (par exemple, un moteur allumé intempestivement dans le train peut provoquer une alerte).
  • Pas de pauses prolongées – La rapidité de la traversée ne laisse pas le temps de se reposer longuement. Ceux qui auraient souhaité dormir, manger tranquillement ou se dégourdir les jambes longuement ne le pourront pas vraiment pendant ces 35 minutes. Le tunnel est un moyen utilitaire et rapide, pas une mini-croisière.
  • Coût variable – Si le tarif de base est intéressant, il peut augmenter en cas de réservation tardive ou de choix d’options flexibles. En haute saison, le prix pour une moto peut se rapprocher de celui d’un billet de ferry selon les offres disponibles. Il faut donc anticiper pour en tirer le meilleur parti.

Autres options pour traverser la Manche avec un deux-roues

Le ferry : L’alternative traditionnelle à l’Eurotunnel est le ferry. Plusieurs liaisons maritimes existent entre la France et l’Angleterre, notamment la ligne Calais – Douvres très fréquentée, ou encore Dieppe – Newhaven, Caen – Portsmouth, etc. Emmener sa moto en ferry est tout à fait courant : on roule jusqu’au port, on embarque la moto sur le bateau où elle est solidement sanglée sur le pont garage, puis on profite de la traversée à bord. Les traversées durent plus longtemps (environ 1h30 pour Calais-Douvres, et davantage sur les lignes plus longues), ce qui permet de se reposer, de se restaurer ou de profiter du paysage maritime.

Le coût d’un passage en ferry pour une moto est souvent dans des ordres de grandeur similaires à l’Eurotunnel, parfois un peu moins cher en basse saison ou via des offres promotionnelles. Cependant, les ferries sont soumis aux conditions météo : par forte tempête, des retards ou annulations peuvent survenir, ce qui peut perturber le voyage. De plus, le débarquement en ferry peut être plus lent car il faut attendre que tous les véhicules soient débarqués un par un. En résumé, le ferry offre une expérience différente, plus relaxante pour certains (pauses plus longues) mais moins rapide et prévisible que le tunnel.

Bateaux de fret (Ro-Ro) : Outre les ferries pour passagers, il existe des navires rouliers de fret (dits « Ro-Ro ») qui font la navette à travers la Manche pour le transport de camions et de marchandises. En temps normal, ces cargos ne prennent pas de passagers classiques, mais un motard souhaitant expédier sa moto sans la conduire peut théoriquement réserver une place pour son véhicule via un transitaire sur l’une de ces liaisons de fret. Cette option consiste à faire embarquer la moto seule sur un bateau de marchandises, le propriétaire voyageant séparément (par exemple en avion) et récupérant le deux-roues à l’arrivée.

Cela peut être utile pour un déménagement ou pour éviter d’avoir à conduire, mais ce n’est pas une solution de tourisme courante. Par ailleurs, certaines compagnies de fret proposent ponctuellement des places limitées pour des passagers accompagnant leur véhicule, mais les conditions sont spartiates (pas de services à bord comme sur un ferry grand public). En pratique, pour traverser avec sa moto en tant que voyageur, le choix se fait essentiellement entre le ferry et le tunnel sous la Manche, les bateaux de fret restant une option marginale réservée à des cas très spécifiques.


Expériences et témoignages de motards : traverser sereinement

De nombreux motards ayant emprunté l’Eurotunnel partagent un constat : la traversée en elle-même est très rapide et sans encombre, à tel point qu’elle peut sembler anecdotique dans un long voyage. Pour que tout se passe au mieux, les habitués recommandent de prêter attention à quelques détails. D’abord, arriver en avance au terminal évite tout stress inutile : même si l’on a réservé un horaire précis, se présenter tôt permet de gérer tranquillement l’enregistrement et les contrôles, voire d’embarquer sur une navette plus tôt en cas de place disponible.

Ensuite, il est conseillé de voyager léger du point de vue administratif : avoir ses documents prêts à être montrés (passeport, réservation imprimée ou sur smartphone) fait gagner du temps au guichet. Par ailleurs, certains motards soulignent l’importance de faire le plein avant la traversée – non seulement parce qu’il n’y a pas de carburant sur place côté Coquelles, mais aussi pour pouvoir repartir directement en Angleterre sans chercher une station dès la sortie. Sur ce point, les motards expérimentés suggèrent de faire une pause carburant juste après l’arrivée à Folkestone si besoin : il y a une station dès la sortie à gauche, ce qui permet aussi de se recalibrer à la conduite à gauche dans un environnement calme.

Un aspect souvent mentionné dans les témoignages est l’adaptation à la conduite à gauche. La transition se fait en sortant du terminal britannique, qui mène directement sur l’autoroute. La plupart des voyageurs s’y habituent en quelques minutes, mais il peut être rassurant de suivre d’autres motards ou véhicules locaux lors des premiers kilomètres. Il est utile de se remémorer les principales conversions de vitesses pour éviter les erreurs : par exemple, 30 mph correspondent à ~48 km/h et 70 mph à ~112 km/h sur autoroute. Le tableau ci-dessous donne quelques repères de conversion entre les unités britanniques et françaises :

Limite UK (mph) Équivalent (km/h) Type de route
20 mph ≈ 32 km/h Zone résidentielle ou scolaire
30 mph ≈ 48 km/h Vitesse en agglomération (ville)
60 mph ≈ 96 km/h Route secondaire hors agglomération
70 mph ≈ 112 km/h Voie rapide / autoroute

En dehors de ces considérations, les retours d’expérience soulignent que le personnel Eurotunnel est aidant avec les motards, n’hésitant pas à donner des indications en français comme en anglais. Beaucoup se disent satisfaits de la simplicité du processus : un motard témoigne par exemple avoir pu embarquer sur un train une heure plus tôt que prévu en arrivant en avance, et apprécie la souplesse du système d’Eurotunnel. D’autres partagent leur soulagement d’éviter le mal de mer et la fatigue qu’ils ressentaient parfois en ferry. Pour traverser sereinement, il est enfin conseillé de rester vigilant pendant les phases d’embarquement et de débarquement (le sol peut être légèrement glissant dans le train, et la promiscuité avec d’autres véhicules exige de manœuvrer prudemment). En respectant ces quelques principes, la majorité des motards s’accordent à dire que la traversée du tunnel sous la Manche en deux-roues est une formalité rapide et fiable intégrée sans souci à leur itinéraire.


Conseils pratiques pour préparer sa moto

Une préparation mécanique et logistique du deux-roues est indispensable avant de parcourir de longues distances et d’emprunter le tunnel. Voici quelques conseils pratiques pour que la moto soit fin prête le jour du départ :

  • Révision générale : Quelques jours avant le voyage, faire un tour complet de la moto. Vérifier l’état et la pression des pneus (y compris la roue de secours éventuelle pour certains modèles), le bon fonctionnement des feux (phares, clignotants, feu stop), ainsi que les freins. Toute anomalie doit être corrigée avant le départ afin d’éviter les pannes en cours de route ou des problèmes de sécurité.
  • Niveaux et entretien : Contrôler les niveaux d’huile moteur, de liquide de refroidissement (si applicable) et de liquide de frein. Rajouter si nécessaire et emmener de petites quantités d’appoint pour le voyage. Lubrifier la chaîne si la moto en est équipée, et s’assurer qu’elle est bien tendue. Un entretien à jour garantit une meilleure fiabilité pendant tout le périple.
  • Équipement obligatoire : Prévoir les accessoires de sécurité requis. En France, le motard doit disposer d’un gilet réfléchissant à portée de main en cas d’arrêt d’urgence – c’est une obligation légale. Il est prudent d’emporter également une trousse de premiers secours et un petit extincteur si possible, bien que non obligatoires, pour parer aux imprévus. Le port du casque est évidemment obligatoire partout (penser à la visière claire si conduite de nuit au Royaume-Uni, où c’est recommandé).
  • Adaptation à l’étranger : Pour rouler en Angleterre, envisager quelques ajustements. Si le phare de la moto a une asymétrie (éclairage prévu pour la droite en France), il peut être utile d’apposer un autocollant ou dispositif sur le phare afin de ne pas éblouir les usagers en face lors de la conduite à gauche. Bien que les plaques d’immatriculation françaises avec le code pays « F » suffisent, on peut ajouter un autocollant France sur le véhicule pour une visibilité accrue. Enfin, penser à emmener un adaptateur de prise électrique britannique si l’on prévoit de recharger des appareils une fois sur place, bien que cela concerne plus le motard que la moto elle-même.
  • Bagages et chargement : Bien arrimer les bagages sur la moto est crucial avant d’emprunter le tunnel et les autoroutes anglaises. Les sacoches, top-cases et sacs doivent être fixés de manière à ne pas se détacher, même à haute vitesse. Une fois sur le train, il n’y aura pas de fortes secousses, mais sur la route du voyage il faut que la charge soit stable. Éviter de surcharger la moto au-delà des recommandations du constructeur. Répartir le poids de façon équilibrée pour ne pas altérer la maniabilité, et placer les objets lourds le plus bas possible (fond des sacoches par exemple). Un filet ou des tendeurs supplémentaires peuvent être utiles pour sécuriser l’ensemble.
  • Assurance et assistance : Vérifier que l’assurance moto couvre le voyage à l’étranger, notamment au Royaume-Uni. Beaucoup de contrats en France incluent l’extension « Europe », mais mieux vaut en être certain. Noter les numéros d’appel d’urgence de son assurance et de son assistance panne. Il peut être judicieux de souscrire une option d’assistance renforcée pour l’étranger si ce n’est pas déjà inclus, afin d’être dépanné en cas de problème mécanique outre-Manche. Avoir ces informations à portée de main apporte une tranquillité d’esprit supplémentaire pendant le voyage.

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